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... ( Tout ) Et N ' Importe Quoi ...

6 avril 2009

L'Infréquentable.

Elle est comme la marée. Tout le monde connaît son existence. Et tout le monde se laisse prendre un jour à son piège. S'étonne de sa puissance. De sa rage. De sa vitesse à engloutir. Elle est comme une surprise. Une mauvaise surprise. Elle s'annonce à pas de velours. Me tombe dessus. Et me submerge. Me noie. Me force à me débattre contre moi. Et augmente ainsi son emprise. Ses mains ne relâchent leur étreinte qu'une fois mon cou et mon coeur bleuis. Ma survie essoufflée. La violence mêlée de colère. Elles sont aussi muettes l'une que l'autre. Aussi orgueilleuses et dévastatrices. Je tourne en rond. En cage. En proie aux doutes. Aux larmes. A la solitude. A l'impérieux désir d'envol. D'un grand trait tiré sur mes veines. Il faut qu'elles sortent. Que je libère, d'une manière ou d'une autre, ces fauves qui coulent en moi. M'érodent. Mais je suis cloîtrée en moi. Chez moi. Nuit oblige, je ne pas allée m'user sur les trottoirs. C'était ma parade. Mon alternative aux lames. Les vider de toute mon énergie et les réduire aux murmures. Les contraindre aux chuchotements en les privant de mes dernières forces. Et me clouer au sol, exténuée. Sourde. Elles ne cèdent pas. Ne céderont pas. Elles ne se lassent de rien. M'agitent sans fin. Je les connais très bien. Il leur faut un exutoire pour se tenir au silence, pour une nouvelle période dont elles seules estiment la durée. Il leur faut une violence plus grande encore que celles qu'elles sont. Je n'ai plus le choix. Je dois les exterminer avant qu'elles ne m'éparpillent. Les apaiser. Les nourrir. Tout ce qui traîne à portée de la main fait l'affaire. Il y a cette violence en moi qui ne passe jamais ni la frontière de l'épiderme, se promène seulement sous la peau. Derrière le rempart de mes lèvres à jamais closes. Il lui faut de l'espace. Courir sur une peau desséchée par l'amertume de la vie. La rougir. Il lui faut assigner le corps sous son joug pour s'assoupir. Il lui faut plier et rogner le corps pour se repaître et bercer l'âme d'un délicat chant. La Belle au Bois Dormant a ses exigences. Et moi, plus de moyens de la contenter. Le jeu ne l'amuse plus. Elle réclame son dû. Elle gronde et hurle. Je n'ai plus le choix. Pix By Coffee & PepperDSC_5103__Custom_
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  • [ Ce qu'il reste de sel après qu'on a pleuré. ] [ Je vais devenir un pur esprit. Me fondre dans le néant, m'apercevoir que je n'ai jamais eu aucune consistance. Que je n'ai toujours été qu'une apparence.]
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